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Chemin faisant, rencontres…


Qu’y a-t-il de commun entre être photographe - « rapporteur » d’images - et être psychothérapeute ?
Avec le recul de 50 ans d’engagement dans deux métiers-passion successifs, je sais que le moteur de ma vie a été la curiosité et la grande question qui n’en finit pas de se poser - question éthique, est : au service de quoi et de qui ai-je mis ces capacités qui consistent à regarder et voir, cadrer, déclencher, révéler, mettre en lumière, écouter et entendre, analyser, comprendre, relater par le texte et/ou par l’image seule ?
Être photographe m’a ouvert des portes, permis de connaître des univers que je n’aurais jamais pu approcher autrement, documenter des expériences de vies à un instant T, qui peut-être un jour, par des photographies noyées dans un océan d’images, contribueront à donner une idée de ce qu’était la vie à notre époque. Comme le soulignent les héros de Spielberg, dans "Pentagon Papers", « La presse est le premier brouillon de l'histoire » ...et le photographe en est le support visuel. 
En étant psychothérapeute gestaltiste, j’ai ouvert ma porte à des personnes qui ont fait de moi le témoin privilégié d’une tranche de leur vie et qui, avec mon regard et mon écoute, ont cheminé pour tenter de découvrir qui elles sont réellement. 
Fin 2015 j’ai quitté Paris pour le Sud Finistère, en arrêtant toute activité de Gestalt-thérapeute et en me consacrant à nouveau à la photographie. 
Au-delà de la photo de paysages, ce qui semble si évident ici, au fil des mois et de mes balades, est que je renoue avec la démarche de « croquis photographique », mise de côté en tant que photographe professionnelle qui travaillait à la commande : saisir à distance la présence humaine, tel un point de ponctuation faisant irruption dans un environnement permettant d’appréhender l’échelle du monde ou en approchant sans perturber les personnes que je veux photographier, documenter des expériences de vie. Ce sont des moments singuliers, traces d’une histoire éphémère et irréversible que seule peut restituer et fixer une photo saisie avec un matériel photographique, simple prolongement d’un regard (Leica Q, capteur plein format et une focale de 28mm) dont les fichiers originaux sont traités et tirés sur papier par moi-même en laboratoire numérique, dans un rendu valorisant au plus près du réel observé, sans artifices.