Au fil du Nil en Dahabieh
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Certains voyages vous mettent en prise directe avec l’inconscient collectif. Remon-ter le Nil entre Esna et Assouan à bord d’une Dahabieh, c’est prendre le temps de vivre au rythme du cycle perpétuel du lever et du coucher du soleil.
Dégradés de vert sur fond de désert ocre dans le soleil couchant (10), eau miroir dans une immobilité contemplative (01), eau furieusement sculptée par un vent de tempête venu du désert Lybien (08), la diversité immuable des paysages de ce fleuve, colonne vertébrale de la culture égyptienne, semble défier le temps. Seules les antennes satellites fichées sur chaque maison de villages rappellent que nous sommes au XXIè siècle.
Magie d’un lever de soleil sur la rive orientale à El Hegz (01) dans la douceur d’une aurore rosée. Entendre à El Kaab la campagne s’éveiller et voir les pêcheurs déjà au travail, partis à la rame au petit matin (02, 03, 06).Tandis que le soleil grimpe rapidement au zénith, observer depuis le bateau au fil de l’eau en direction de El Serag comment s’organise depuis toujours le cours de la vie sur la terre ferme : fellahins travaillant aux champs (04), toujours flanqués d’un âne capricieux (5), cor-véable à merci, cultivant karkadé, cannes à sucre, bananiers
A El Ramady, déambuler dans les ruelles d’un village égyptien sous le regard effa-rouché des femmes sur le pas de leur porte (07) prêtes à se réfugier derrière des murs construits en brique de terre cuite séchée. Puis plus au sud, à Kobanai, dans un village nubien marquant l’entrée en terre d’Afrique noire avec ses ruelles ensa-blées et ses maisons aux façades décorées, rendre visite à des femmes ayant créé une coopérative fabriquant des bijoux traditionnels (15). Enfin, à Daraw, se perdre dans les dédales d’un marché aux bestiaux, lieu de rencontre des nomades (12) venus du Soudan et du désert bordant la Mer rouge.
Enfin la lumière se faisant plus douce et la brise plus forte, au fil de l’après midi, vers Maniha (08), naviguer au plus près des roseaux ou entre les îles hérissées de palmiers à Herdiab (14) avant de s’arrimer à une berge à Maniha pour y passer la nuit (11)…
Magie d’un coucher de soleil (10) sur la rive occidentale à Maniha dans le flam-boiement d’un crépuscule incandescent. Magie d’une nuit de nouvelle lune scintil-lante de milliards d'étoiles tandis que s’élève vers la voûte étoilée et résonne comme dans une mosquée cosmique l’appel à la prière du muezzin.
Aout 2018
Certains voyages vous mettent en prise directe avec l’inconscient collectif. Remon-ter le Nil entre Esna et Assouan à bord d’une Dahabieh, c’est prendre le temps de vivre au rythme du cycle perpétuel du lever et du coucher du soleil.
Dégradés de vert sur fond de désert ocre dans le soleil couchant (10), eau miroir dans une immobilité contemplative (01), eau furieusement sculptée par un vent de tempête venu du désert Lybien (08), la diversité immuable des paysages de ce fleuve, colonne vertébrale de la culture égyptienne, semble défier le temps. Seules les antennes satellites fichées sur chaque maison de villages rappellent que nous sommes au XXIè siècle.
Magie d’un lever de soleil sur la rive orientale à El Hegz (01) dans la douceur d’une aurore rosée. Entendre à El Kaab la campagne s’éveiller et voir les pêcheurs déjà au travail, partis à la rame au petit matin (02, 03, 06).Tandis que le soleil grimpe rapidement au zénith, observer depuis le bateau au fil de l’eau en direction de El Serag comment s’organise depuis toujours le cours de la vie sur la terre ferme : fellahins travaillant aux champs (04), toujours flanqués d’un âne capricieux (5), cor-véable à merci, cultivant karkadé, cannes à sucre, bananiers
A El Ramady, déambuler dans les ruelles d’un village égyptien sous le regard effa-rouché des femmes sur le pas de leur porte (07) prêtes à se réfugier derrière des murs construits en brique de terre cuite séchée. Puis plus au sud, à Kobanai, dans un village nubien marquant l’entrée en terre d’Afrique noire avec ses ruelles ensa-blées et ses maisons aux façades décorées, rendre visite à des femmes ayant créé une coopérative fabriquant des bijoux traditionnels (15). Enfin, à Daraw, se perdre dans les dédales d’un marché aux bestiaux, lieu de rencontre des nomades (12) venus du Soudan et du désert bordant la Mer rouge.
Enfin la lumière se faisant plus douce et la brise plus forte, au fil de l’après midi, vers Maniha (08), naviguer au plus près des roseaux ou entre les îles hérissées de palmiers à Herdiab (14) avant de s’arrimer à une berge à Maniha pour y passer la nuit (11)…
Magie d’un coucher de soleil (10) sur la rive occidentale à Maniha dans le flam-boiement d’un crépuscule incandescent. Magie d’une nuit de nouvelle lune scintil-lante de milliards d'étoiles tandis que s’élève vers la voûte étoilée et résonne comme dans une mosquée cosmique l’appel à la prière du muezzin.
Aout 2018
